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DANS L'ANCIEN FOREZ 49 29 Prairial an XIII. } L'an premier de l'empire français. En vertu des sentences rendues en faveur du sieur Curé contre Jean* Baptiste Maligeay et Antoinette Gonin, sa femme, le 4 février 1,782, 21 mai et 5 septembre 1783, en dernier ressort, et celle rendue parle Juge de Pais du canton de Feurs, le 27 octobre 1793, j'ai fait comman- dement à ladite Antoinette Gonin, veuve de Jean-Baptiste Maligeay et à Jean Maligeay, son fils, et donataire et bon tenant, habitant à Essertines, de payer ez mains du requérant les arrérages de la rente due à la Fabrique au capital de 138 francs échus de 12 années au 5 nivôse dernier depuis ladite sentence, à défaut de quoi je leur ai déclaré qu'ils y seront solidairement et personnellement contraints. Parlant à la personne de Jean Maligeay trouvé dans leur domicile commun audit Essertines. Il continuera fidèlement à le faire: le 27 février 1809, il dépose 17 francs entre les mains de M. l'abbé Saby, le successeur de M. Peillon, mort peu de temps après le concordat et la réouverture de l'église; il remet 4 francs 25 centimes, le 28 septembre 1812, et le 25 mars 1816, encore 24 francs. Il transmet alors à un gendre sa maison et ses champs; c'est à celui-ci désormais qu'il incombera de satisfaire à la créance delà fabrique, remontant bientôt à un siècle. De son mariage avec Jeanne-Marie Denis, il avait eu trois enfants, Antoinette, née en 1793, Jeanne-Marie, de trois ans plus jeune, et Jean-Baptiste, le dernier. Lui-même n'était pas très avancé en âge, il approchait seulement de la soixantaine, mais sa femme ne jouissait pas d'une santé robuste; l'un etl'autre projetèrent de se retirer et de prendre du repos. Ils choisirent pour leurfilleaînée un jeune homme capable de cultiver les terres, solide de corps et honnête de mœurs; il se nommait Joseph Maillavin, fils d'Etienne et de N° 1. — Janvier 1898. A