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ï6           LE COMTE DE CHARPIN-FEUGEROLLES

«  votre visite, et il me semble impossible que vous n'y
«  découvriez pas quelques documents utiles pour vos ira-
«  vaux. Pour cela, il ne faudrait pas vous borner à une
«  visite de quelques heures, ou même d'un seul jour.
   « Sans aucun doute, les tristesses qui nous entourent
« n'engagent guère à faire des recherches historiques et
« archéologiques. Cependant, celui qui les a aimées avant
« nos malheurs se prend encore à y songer et c'est heu-
« reux, car cela lui procure, pour un instant, l'oubli de
« notre misérable et dangereuse situation. »
   Et, en effet, à la fin de l'année 1871, comme l'a écrit
depuis un ancien ministre des Affaires étrangères, le duc
de Broglie, la situation du pays était des plus périlleuses,
« car, au fond, dit-il, rien n'était fini, et toute chance
de nouveaux conflits, ou plutôt de nouveaux malheurs
n'avait pas disparu de l'horizon » (1).
   Mais que sont nos projets d'un jour? Bien des événe-
ments vinrent mettre obstacle à la visite à laquelle j'étais
invite si cordialement et que je ne devais réaliser que bien
plus tard. Ce fils, que le comte de Charpin avait accompa-
gné à Hyères, mourut, et au regret de l'avoir perdu vinrent
s'ajouter bientôt les inquiétudes inspirées par l'état de santé
de Mrae la comtesse de Charpin, femme d'un esprit élevé,
dont les œuvres témoignent autant des qualités de son cœur
que de son talent d'écrivain (2).


  (1) V. le Correspondant du-25 juillet 1895. La Mission de M. de Goniaitt
à Berlin, p. 193.
  (2) M. le comte de Charpin avait épousé, en premières noces, le
28 octobre 1845, Marie-Aimëe-Pauline de Nettancourt-Vaubecourt,
de laquelle sont nés :
  i" Jeanne-Marie-Pauline, épouse de M. de Boutiny ;