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                     SA VIE ET SES Å’UVRES                          13

   Même réduite à ces limites, cette publication est encore
d'une grande importance, et bien que l'Å“uvre entreprise
par les deux collaborateurs fut immense, leurs efforts réunis
auraient pu la mener à bonne fin, si, trois années plus tard,
les événements de la politique n'étaient venu enlever M.de
Charpin à ses études préférées.
   Depuis douze années déjà, il représentait le canton du
Chambon, au Conseil général de la Loire, lorsque, au
mois de mai 1857, il fut élu député de la deuxième circons-
cription de Saint-Etienne, au Corps législatif, avec une
majorité considérable.
   Tous ceux qui ont connu les goûts littéraires du comte de
Charpin, et son amour pour la vie calme de famille, croiront
aisément que cette haute situation, il ne l'avait ni enviée ni
recherchée et que, pour vaincre sa modestie, on avait dû
faire appel à tout son dévouement. Et ce dévouement,
qu'explique le désir de combattre les doctrines dissolvantes
qui commençaient à pénétrer dans l'esprit de la classe
ouvrière des environs de Saint-Etienne, il en donna des
preuves pendant tout le cours de son mandat. Car il fut
 un député laborieux. Ai-je besoin d'ajouter qu'exempt de
 toute ambition, il fut toujours un député indépendant, par
caractère autant que par sa situation de fortune (1). Il suffit
 de parcourir la longue liste des rapports qu'il fut appelé à
 présenter au Corps législatif, sur diverses questions d'inté-
 rêt local, pour se convaincre qu'il n'en était aucune qu'il


  (1) Un journaliste, à court de nouvelles, sans doute, s'est avisé, un
jour, de dire que M. de Charpin avait été chambellan de l'impératrice,
et cela a été répété, sans contrôle, par plusieurs journaux. C'est là
une légende qu'il convient de démentir ; jamais M. le comte de
Charpin n'a été chambellan de l'Impératrice.