Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   SA VIE ET SES Å’UVRES                      9

poursuit sans lacunes. A cette époque, nous trouvons k s
Charpin établis à Saint-Symphorien-le-Château, où plusieurs
d'entre eux remplirent aux xive et xv e siècles les fonctions
de notaire ; mais on sait qu'à cette époque et avant l'ordon-
nance de 1666, ces fonctions n'étaient point exclusives de
la noblesse. A la fin du xive siècle, Simon Charpin, frère
de Jean Charpin, notaire à Saint-Symphorien, était aussi
qualifié d'écuyer, en même temps qu'il remplissait l'office
de chambellan de Jean, duc de Berry, frère du roiCharles V.
D'ailleurs, l'entrée de trois Charpin dans le chapitre de
Saint-Jean témoignerait, au besoin, de la noblesse ancienne
et incontestée de la famille, de même que celle, dans le
chapitre de Saint-Paul, de deux autres Charpin, qui ont laissé
à Lyon un souvenir toujours vivant de leur générosité. Car
c'est à l'un d'eux, Pierre Charpin, premier du nom, péni-
tencier et secrétaire du pape Jean XXIII, qu'est due la cons-
truction de la tour du clocher de l'église collégiale de Saint-
Paul, et, quelques années plus tard, c'est son neveu, Pierre
Charpin, deuxième du nom, chamarier de Saint-Paul et
doyen de l'église de Vienne, qui faisait élever la flèche de la
même église, reconstruite, de nos jours, grâce aux libéra-
lités du comte de Charpin, dont les armes décorent, à juste
titre, ce monument.
   A la fin du xvn e siècle, une alliance des Charpin avec la
 dernière héritière des Capponi, famille d'origine florentine,
 qui figure si honorablement sur le livre d'or de la charité
 lyonnaise, fit passer entre leurs mains la seigneurie de Feu-
 gerolles, et c'est ainsi que le nom de cet ancien fief est
 demeuré uni, depuis cette époque, à celui de la branche à
 laquelle appartenait le comte Hippolyte de Charpin, pour la
 distinguer de celle des Charpin de Génetines.
    Pendant de longs siècles, les Charpin, possesseurs des