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               VOYAGE AUTOUR D ' U N TIROIR                    477
              « Pour votre zèle à m'obliger,
              Que vous dois-je ? — Oh I très peu de chose :
              Je vais simplement vous manger.
              — Vous raillez? — Non pas! Est-il bête !
              Tu vis du chant, moi du chanteur.
              — Cruel! égorger un poète!
              — Faquin! risquer un éditeur! »


  Le pinson ne sera pas « égorgé », et l'éditeur ne sera
pas « risqué ».
   Nous nous réservons de revenir sur un ouvrage dont on
comprendra que nous ne puissions rendre compte par anti-
cipation. Disons seulement qu'il est composé principale-
 ment d'articles de critique littéraire publiés dans le Journal
de Lyon qui parut, comme on sait, de 1871 à 1874, e t t m t
une grande place dans l'histoire politique et intellectuelle
de notre ville.
   Ces articles furent très remarqués et méritaient de ne
point rester dans les oubliettes d'un journal quotidien.
Soulary s'y révèle comme prosateur, comme critique et
aussi comme homme. Pour employer le propre discours
des éditeurs à l'auteur : « Le livre que nous allons publier
restera toujours et comme un jalon dans l'histoire littéraire
de Lyon, et comme un témoignage parlant en faveur de
vous-même. Car il attestera que vous fûtes, en toute occa-
sion, doux aux jeunes et respectueux de vos aînés; que
vous n'avez jamais cherché vos moyens de réclame dans
l'éreintement d'un confrère, ni jamais sacrifié les droits de
la justice littéraire à vos rancunes ou à celles de vos amis. »
   Tout le monde souscrira à ces justes et excellentes
paroles.
                                                N.   DU   P.