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               LES HISTOIRES DE PUITSPELU               467


                             III

    Maintenant, le lecteur curieux de comparaisons deman-
 dera peut-être au critique : « Laquelle vaut le mieux de
 toutes les histoires de Puitspelu, laquelle préférez-vous? »
    Le critique serait tenté de répondre qu'il les préfère
 toutes, car chacune a des mérites divers également sédui-
 sants.
    Nous aimons fort le Mois d'Irénêe, étude très poussée
 des combats et des résistances d'une âme honnête et pure
.contre les bouffées de luxure qui échauffent un cerveau de
 vingt ans.
    Annunziaia, qui est un peu la suite du même, ne nous
 déplaît pas ; Etienne et Mariette, où l'auteur a dépensé beau-
 coup de travail et d'art, réalise ce miracle de vous intéresser
 à un grand garçon qui serait le dernier des nigauds,, s'il
 n'était, comme nous le disons plus haut, le plus raffiné des
 Don Juans, se gardant de cueillir un fruit dont il n'aurait que
 l'amertume ; A la salle de danse, est une charmante bluette
 qu'il faut lire en écoutant les échos lointains de l'Invitation
 à la valse ; Blandine et l'Histoire d'un crime, sont de joyeuses
 pochades où ne manque pas le bon sel...
    Mais, à notre goût, la perle de tous ces contes, est l'his-
 toire à'Hyla, l'infortunée rainette passant subitement de son
 perchoir de rosier de Chine sous l'écrasement d'un volet
 meurtrier...
    Dans cet aimable récit qui commence par une églogue
 pour finir par un drame, Puitspelu a développé toutes ses
 précieuses qualités d'enjouement, de grâce et de philoso-
 phie narquoise.