Revue du Lyonnais » série 5 - n°1 ( 1886 ) » pp.447

                      DU GOURGUIIXON                      447

                           GNAFRON

  J'en ai assez de ton métier! J'en suis tout charibotté !
T'aurais dû au moins lui mettre la tète du bon côté. Y
pourra plus boire ni manger.
                           GUIGNOL

  C'est une affaire d'habitude! Y pourra pas au moins se
mettre les doigts dans le nez.




                       SCÈNE XII
               LES MÊMES, COURTECUISSE


                         COURTECUISSE

  Tiens ! voilà une occasion ! Les charlatans sont assez
adroits. J'ai une dent malade. Consultons-les. — A Guignol.
Braves gens, j'ai une dent que je crois malade. Voudriez-
vous m'en débarrasser?
                      GUIGNOL à Gnafron.

   En v'ià une chance ! Y nous, reconnaît pas. Je le lâche
plus. — A Courtecuisse. Faites-voir, M'sieu. Oh, là, là! que
de ménagements y faut! Cette opération ne peut pas se
faire en place publique. Votre adresse, s'il vous plaît. J'irai
chez vous pour cette opération, et trop heureux de vous
l'arracher à l'œil.
                         COURTECUISSE

  M'arracher l'Å“il?
                           GNAFRON

  Bon, y ne manque plus que ça !