Revue du Lyonnais » série 5 - n°1 ( 1886 ) » pp.445

                     DU G0URGU1LL0N                     445
                       GNAFRON à part.

  Je commence à comprendre. (Guignol donne des coups
de bâton au passant.}
                            LE PASSANT

   Mais que faites-vous ?
                             GUIGNOL

   C'est pour l'ébranlement. Vous n'avez rien sentu à la
dent, t'y pas vrai ? A présent, vous allez être guéri tout de
suite. — Gnafron lui apporte une paire d'énormes tenailles. Il
prend la tête du patient, lui met l'instrument dans la bouche, et
le retire avec la mâchoire tout entière au bout.
                    LE PASSANT se sauvant.

  Au secours! Ah!... Ah!...




                       SCÈNE X
                   GUIGNOL, GNAFRON


                            GNAFRON

  Eh benj eu voilà un qui n'aura pas de sitôt mal aux
dents !
            GUIGNOL regardant dans la coulisse.
  Tiens, notre épagneul qu'abat les rosses.
                            GNAFRON

  Vas-tu encore l'abîmer, celui-là ? Ta voiture est un vrai
abattoir!