Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      DU GOURGUILLON                     443

               GUIGNOL se   retournant et le saluant.
   Dieu vous bénisse! —Aupublic.Venez, vieux décrépits;
prenez-moi de cette eau. Rien que de la respirer, et vous
serez guéris !
                        GNAFRON à part.
   En tout cas, ça peut pas leur y faire de mal; c'est de
l'eau de la pompe du coin.
                            GUIGNOL

   Mon eau rend les femmes fidèles et les maris aimables.
Ceux qui sont vieux deviennent si jeunes que l'on est obligé
de les remettre en nourrice. Ceux qui sont laids deviennent
si jolis, qu'ils ne peuvent plus sortir sans être dévorés par
les femmes. — Montrant Gnafron. Voyez plutôt mon pail-
lasse, le beau Gnafron, des Pierres plantées !
                      GNAFRON se cachant.
  Si y continue, nous allons avoir des pierres plantées
dans la tête. Je voudrais bien m'en aller.
                            GUIGNOL
   Dans cinq minutes, je vire de bord. Allons, dépêchez-
vous! C'est vingt ronds... non, c'est vingt sous la topette.
Il n'y a pas besoin de la remuer avant de s'en servir.
                            GNAFRON
  Ah,je pense ben !
                  LE PUBLIC   dans la coulisse.
   A moi ! A moi! (Gnafron prend la boîte desfioles,va dans
la coulisse et en revient avec un sac d'argent.)
                      GUIGNOL à Gnafron.
  Qu'en dis-tu, pipa?
                            GNAFRON

  C'est trop fort ! Y sont encore plus bêtes qu'à la Quaran-