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                      DE L'AUMONE GÉNÉRALE                         413

peine pour assurer l'avenir de ces enfants adoptifs; ils les
surveillent dans leur éducation, dans leurs travaux et jusque
chez les personnes où ils sont placés, tant ils cherchent à
les entourer de toutes les garanties désirables., au double
point de vue matériel et moral.

   « Pour autant que le sexe féminin est plus fragile que le
masculin, aussi a il besoing de plus soigneuse garde : à
ceste cause, les filles orphelines sont tenues et nourries en
Yhospital de Sainte-Catherine, entre les deux fleuves du Rhône
et de la Saône, duquel hospital les conseillers de la ville
sont gouverneurs, par une bulle apostolique; — en ce lieu
sont les filles reserrées et encloses, et n'en sortent point
qu'elles ne soyent conduites et accompagnées de leur mais-
tresse, laquelle les instruit avec un grand soing, en toutes
honnestes fonctions que filles de bien ne doivent igno-
rer (23). »

   De telles entreprises demandaient de grandes ressources.
— Afin d'y pourvoir, les Recteurs s'assurent tout d'abord
le concours des personnes les plus influentes : — l'Arche-
vêque, les Chapitres, les Consuls, les gens du Roi, les


  (23) Paradin, Mémoires de l'histoire de Lyon, p. 293 et s.
   L'hôpital Sainte-Catherine était situé près des fossés des Terreaux.
— Le 20 avril 1610, les administrateurs qui, dans le principe, tenaient
séance aux Cordeliers de Saint-Bonaventure, transportèrent kur lieu
de réunion dans une maison qu'ils venaient d'acquérir non loin de cet
orphelinat ; et tout dernièrement encore on pouvait lire, sur le fronton
d'une porte sur cour de l'ancien hôtel du Parc, cette inscription com-
mémorative : BUREAU DE L'AUMÔNE GÉNÉRALE. (Archives de la Charité,
E, 31.)