page suivante »
DE L'AUMOXE GÉNÉRALE 411 envoyant besogner aux fossés (pour leur nourriture). Ils font part de cet avis à MM. du Consulat et à Monseigneur le Gouverneur, sire Pomponio de Trivulce,' superintendant des travaux (22). Les autorités font droit à leur requête et organisent as fameux chantiers nationaux, que notre xixe siècle, dans son culte pour la philantrophie, croit avoir inventés. Toutes ces dispositions avaient besoin d'être sanction- nées. — Dans ce dessein, les administrateurs s'entendent avec le lieutenant général du Roi, JEAN DU PEYRAT, qui rend une ordonnance conforme à leurs vœux, et la fait solennellement publier le ^ mars iS}h la veille du jour où l'Aumône devait entrer en exercice. « De par le Roy, « L'on fait commandement à tous maraulx, bellistes et bellitresses, coquins, valides et vacabons, qui vont mendier leurs vies, qu'ils aient à vuyder la ville dans aujourd'hui ; ou sinon que demain au matin ils se rendent aux foussez de Saint-Sébastien, pour illec travailler et porter les terres, sans mendier aucunement par la ville; et là ils seront nourris : — et ce sur peyne du fouet et de bannissement. « Item l'on fait commandement à tous pauvres (habi- tants) qui sont enrollés et qui ont brevetz pour avoir aulmosne, d'aller prendre leur aulmosne es lieux ordon- nez en leur faisant inhibicion et deffenses à peyne du fouet de ne plus demander ne mendier par les églises ne aux portes des maisons. » (22) Archives de la Charité, E, 139.