Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                LES


  Concerts du Conservatoire.

                                 i

          EPUIS   l'époque déjà lointaine de la disparition
            des matinées musicales d'Aimé Gros, aucun
            essai de musique classique avec orchestre n'a
été tenté à Lyon. Nous avons un très bon orchestre, des
solistes de premier ordre, toutes les ressources désirables,
et tandis que s'accroissait sans cesse le nombre des jeunes
musiciens nourris de fortes études, nous ne possédions,
pour les initier aux oeuvres des grands maîtres, que les
séances de quatuor de la salle Philharmonique.
    Un groupe de professeurs éminents y traduit avec une
rare perfection, devant un auditoire d'élite, la pensée intime
des vieux maîtres, ou, parfois, les plus intéressantes des
 œuvres modernes; mais, peut-on dire que l'on connaît les
 dieux de la musique : Mozart, Beethowen, Mendelssohn ou
 le grand réformateur Wagner, si Ton n'a pas, pour révéler
 leurs chefs-d'Å“uvre, la double symphonie des choeurs et
 de l'orchestre ?
    Rien, du reste, ne saurait mieux justifier l'heureuse ini-
 tiative des organisateurs des Concerts 'du Conservatoire,
         N» -t. — Avril 1886.                       2 0