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2 8 6 NOTES HISTORIQUES SUR LA FONTAINE DES JACOBINS chimères pour arriver aux contreforts des sirènes en pas- sant par les vases qui jouent le rôle de clous et rattachent ces sirènes au corps central. Il y a là matière à un dia- gramme transcendental pour lequel nous pourrions épuiser, à seule fin de montrer notre science, tout le vocabulaire barbare de la géométrie. Si le lecteur ne nous sait point gré de ne le pas faire, c'est un ingrat! Finissons plus simplement, en signalant la frise de co- quillages, qui nous paraît un morceau réussi, et en regret- tant que cette richesse de sculpture, placée à la base, s'ar- rête brusquement et n'ait pas, soit par économie, soit par tout autre motif, trouvé un écho sur les panses des quatre grandes vasques. Selon nous, l'architecte eût dû y faire sculpter, en faible relief, les godrons que, depuis, l'eau, dans sa chute, a su dessiner d'une façon si curieusement exacte. Nous signa- lons cette ornementation naturelle. Une bonne leçon s'en dégage, sur l'origine des motifs décoratifs : motifs qu'on ren- contre et qu'on n'invente pas. Joannès MOLLASSON. 20 février 1986.