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242 LES DÉBUTS ORATOIRES cette autre carmélite du couvent de l'Incarnation, la Mère Marie de Jésus, dans le siècle Mme la marquise de Bréauté, qui laissa au cloître un parfum de si douce vertu et de si héroïque obéissance (18.) Là , dans l'unique chapelle latérale, richement ornée et dédiée à saint Joseph, se trouvait la sépulture de la famille ; sous ses dalles dormaient pieusement ensevelis par les soins du prélat, cette femme si noble et si chrétienne que nous venons de nommer, son mari Charles d'Halincourt, ancien ambassadeur à Rome, leur fils aîné, le gouverneur de Louis XIV, qui avait porté si haut la fortune de son nom et de sa maison, son épouse Madeleine de Créqui, fille du duc de Lesdiguières, descendue, le même jour que lui, dans ces caveaux, où les rangs étaient déjà si pressés. Là encore, mais derrière les grilles austères, comme pour veiller sur les cendres de tous les siens, Madeleine- Thérèse de Neuville, petite nièce de Mgr Camille, venait d'engager sa vie sous la règle de Sainte-Thérèse, et en (18) Sur la marquise d'Halincourt, cf. Tallemant, c. 28. — Archives du Rhône XII, p. g. — Discours de consolation à très illustre seigneur Charles de Neufville sur la mort de Jacqueline de Harlay, par An. Br, Do. A Lyon, 1618. Sur la Mère Marie de Jésus, cf. Victor Cousin : Madame de Longue- ville. Études sur les Femmes illustres au XVIIe siècle. Paris, Didier, 185g. Le volume sur la jeunesse de M:ne de Longueville, contient une vie inédite de la Mère Marie de Jésus. Sur Notre-Dame de Compassion, le Carmel de Lyon, outre les docu- ments locaux Archives historiques du Rhône, t. IX ; Revue du Lyonnais, t. XX, p. 211 ; La Construction lyonnaise et les articles très fournis de M. J. Grisard, cf. La Vie de la Mère Madeleine de Saint-Joseph, par le P. Senault, de l'Oratoire; la Chronique de l'ordre des couvents des Carmélites de la Réforme de Sainte-Thérèse. Troyes, 1846, 5 vol. in-8°. Les détails sur la fondation de Lyon, la quatorzième, y sont abondants.