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       A LA SALLE DE DANSE



                 L faut savoir qu'en ce temps-là, on prenait,
                   avec les camarades, des leçons chez le père
                   Leroy, maître à danser, en rue de la Gerbe.
                     C'était une rue biaise et irrégulière, qui
                   partait du coin de la place des Cordeliers
pour aller aboutir dans la rue des Forces, non loin de l'allée
des Images. Derrière le grand hôtel de Lyon, il en existe
encore un petit tronçon. L'allée, tout près de la place des
Cordeliers, était beaucoup plus spacieuse qu'il n'était alors
accoutumé, et voûtée en arêtes. Certainement la maison
avait été construite en vue de quelque office public ou d'un
entrepôt. La rue était laide, boueuse, sans trottoirs, et sen-
tant le fromage à pleines fosses nasales; l'allée, urineuse,
à la lyonnaise; et pourtant, je ne les revois jamais dans
mon souvenir sans attendrissement. Au temps dont je parle,
j'aurais trouvé des marguerites jusqu'en rue de la Gerbe.
C'était toujours joyeusement que l'on montait en courant
« les escaliers » jusqu'au premier, où était « l'école ».