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                         DE MASSILLON                          183

qu'il habitait, elle remonta le Rhône. A Lyon, on l'estima,
avant de l'avoir vu, on désira l'entendre. Ses confrères de
l'Oratoire s'employèrent sans doute à présenter ce nom
nouveau et à pousser cette renommée.
   Nous savons qu'entre les deux maisons de Lyon et de
Vienne, l'une institution ou noviciat de la Compagnie pour
toute la province, l'autre séminaire diocésain, les rapports
étaient les plus fréquents. La première s'était très active-
ment employée à la fondation de la seconde et avait aidé
ses commencements laborieux. Un des premiers supérieurs
et des plus goûtés en avait été le P. Benoît Archimbaud,
lyonnais de naissance et d'éducation, succédant au P. Jean
Soanen, le futur et fameux évêque de Senez. Né le n juil-
let 1643, il entra à l'Oratoire le 25 novembre 1660, après
avoir achevé ses études littéraires au collège de la Trinité
et avoir eu pour régent le P. La Chaize. Ce fut dans le cou-
rant du mois de mai 1679 qu'il prit la direction de cette
maison, récente encore, et la garda jusqu'en 1685. Il passa
de là comme supérieur à l'Oratoire de Lyon, où il mourut le
25 avril 1688, laissant une réputation de science et de cha-
rité (5).

  (5) Arch. nat. M.M. 582 et M. 220. Articles de plusieurs grands
hommes.
  Archives départementales du Rhône, Fonds de l'Oratoire.
  Le P. Archimbaud a un article dans Moreri, une mention dans Les
Lyonnais dignes de mémoire de Breghot du Lut et Péricaud, une notice
dans le P. Adry. Bibliothèque des écrivains de VOratoire. Manuscrits de la
Biblioth. nation. (Fr. 25 681-25 687.)
  Au moment de sa mort il avait commencé l'impression d'un ouvrage,
qui ne parut qu'un an après, dont le titre est : Abrégé historique du
droit canon, contenant des Remarques sur le décret de Gratien, avec des dis-
sertations sur les plus importantes matières de la Discipline et de la Mo-
rale chrétienne. Lyon, Certe, 1689. in-12, 512 p.