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ET LE DIEU LĂG I7? 11 est possible qu'une recherche attentive fasse dĂ©couvrir en France plusieurs autres Lugdunum. Quoi qu'il en soit, ceux que nous connaissons me semblent autant de monu- ments du culte de Lugus, et ne peuvent prĂ©tendre avoir Ă©tĂ© chacun le centre de la Gaule Ă l'Ă©poque de l'indĂ©pen- dance. Je ne prĂ©tends donc pas que rassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des dĂ©- putĂ©s des Gaules Ă Lugudunum, depuis Auguste n'ait pas Ă©tĂ© une innovation; j'ai simplement affirmĂ© que la date de cette fĂȘte paraĂźt concorder avec celle d'une fĂȘte celtique, que cette fĂȘte se cĂ©lĂ©brait en l'honneur du dieu Lugus. Or Lugudu- num Ă©tant, si l'on me permet cette expression, sous le vocable du dieu Lugus (17) dont il avait pris le nom, comme plus tard tant de villages prirent des noms de saints, il Ă©tait naturel que la fĂȘte du dieu y attirĂąt un certain concours; nos fĂȘtes de village sont, Ă un certain point de vue, la continuation d'un usage paĂŻen, antĂ©rieur Ă la conquĂȘte romaine, et le succĂšs de la fĂȘte d'Auguste en Gaule est dĂ» non seulement au prestige et Ă l'autoritĂ© du vainqueur, mais encore Ă ce que, dans une certaine mesure, elle Ă©tait la continuation d'un usage ancien. Je dis, dans une certaine mesure : dans la plupart des questions morales, il n'y a rien d'absolu, et malgrĂ© sa connaissance profonde de l'Ă©pigraphie, si M. Allmer croit que l'histoire et surtout l'histoire mytholo- gique doit ĂȘtre traitĂ©e avec les procĂ©dĂ©s en usage chez les (17) M. Vachez, dans son savant article intitulĂ© : « Une nouvelle in- terprĂ©tation du nom de Lugdunum, » rapproche avec raison de cette doc- trine le fait que, sous TibĂšre, un temple fut Ă©levĂ© Ă Lyon en l'honneur de Mercurius Auguslus et de MaĂŻu Augusla. sa parĂšdre, voyez plus haut, p. 18. N» J . - Mars 1S86. 11