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 IÔ2            DE L ' É T Y M O L O G I E DE LUGDUNUM

 il se faisait jadis de grandes assemblées en l'honneur de
 Mercure, qui duraient de la mi-juillet à la mi-août, trouve
 là un rapprochement avec nos fêtes augustales, qui com-
 mençaient le I er août; il suppose dès lors qu'elles pouvaient
 être « la forme nouvelle d'un usage plus ancien » et qu'an-
 ciennement des réunions s'étaient tenues à Lugdunum, le
 I er août, en l'honneur de Mercure.
     Ces hypothèses ne sont guère acceptables. Il est difficile
d'admettre qu'une telle coïncidence ait été omise par les
historiens anciens qui ont parlé de nos célèbres assemblées,
et que l'on ait pu passer sous silence une localité remar-
quable par des cérémonies si importantes. En fait, les an-
ciennes assemblées religieuses et nationales des Gaulois se
tenaient dans le pays Chartrain, parce qu'il passait pour être
le centre de la Gaule (Cisar, VI, 17.), avantage que Lyon
ne pouvait pas invoquer. Ce n'est pas non plus en mémoire
d'un anniversaire traditionnel et national que les délégués
des 64 peuples gaulois se réunissaient à Lugdunum, le
1" août, mais uniquement parce que ce mois était, comme
son nom l'indique, consacré à Auguste, l'impériale divinité
adorée dans le fameux temple du Confluent.
     Gluant à la preuve tirée de ce qu'il y avait à Lyon un
temple de Mercure-Auguste, elle n'est pas mieux fondée ni
concluante. Réduisons, du reste, le fait à ses proportions
bien modestes. A lire la phrase où il est cité, on croirait
qu'un temple avait été élevé à Mercure par les habitants de
Lugdunum.. Ce n'est pas tout à fait cela. Un temple, ou
peut-être une simple chapelle (1), avait été érigé à Mercure-


   (1) Nous ne saurions admettre cette interprétation. Dans les trois
inscriptions que nous avons citées (p. 18), il s'agit bien d'un temple
{aedes) bâti sur un terrain public (solo publico). Ainsi l'ont entendu