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io8 NOTFS HISTORIQUES
L'archéologue est le chiffonnier de l'art.
u moment où la Revue du Lyonnais, célèbre le
centième anniversaire de sa résurrection ( i ) ,
nous avons cru pouvoir présenter à ses lec-
teurs le fruit de quelques recherches sur un
monument contemporain de cette résurrection. Nous
voulons parler de la fontaine des Jacobins, terminée en
l'an 1886.
Grâce à l'obligeance de M. Sophos Guigue, notre archi-
viste municipal, fils, petit-fils et arrière-petit-fils de célèbres
archivistes lyonnais, nous avons mis dernièrement la main
sur une liasse de papiers administratifs (CM. MPC. 192
735) contenant la correspondance de l'architecte André ( 2 ) ,
(1) Ce recueil succéda, en 1886, à la Revue lyonnaise, qui avait elle-
même, en 1880, succédé à la première Revue du Lyonnais, fondée
en 1835.
(2) Les habitudes documentaires, introduites aujourd'hui dans la
critique historique, nous font un devoir de consigner ici la précision de
nos recherches à l'égard de cet architecte. — Né à Lyon, le 16 mars
1840, Ã 7 heures du matin, dans la chambre au nord, qui se trouve au
premier étage et sur le devant de la maison de la rue Juiverie, portant
le n° 17 (c'est la maison au rez-de-chaussée de laquelle est installée,
depuis cent quatre-vingts ans, une petite boutique d'épicerie). L'atelier
de menuiserie du père de Gaspard André se trouvait tout en face, dans
la maison où logea François 1" (lire sur la famille de notre architecte
des notes intéressantes dans le Benoit Poncei, de Puitspelu, dont il
n'existe plus qu'un exemplaire unique à la Bibliothèque de la Ville).
Venu au monde peu avant l'inondation, et originaire de Bassins,
canton de Vaud, Suisse, l'architecte André était évidemment destiné Ã
construire une fontaine.