Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    ÉTYMOLOGIE DU MOT DOMBES                   IO3
tère. En effet, César, dans ses Commentaires de la Guerre
des Gaules (2), dit ceci des funérailles des Gaulois :

    « Funera sunt pro cultu Gallorum magnifica et sump-
«   tuosa; omniaque quae vivis cordi fuisse arbitrantur, in
«   ignem inferunt, etiam animalia; ac paulo, supra hanc
«   memoriam servi et clientes, quos ab iis dilectos esse
«   constabat, justis funeribus confectis, una cremabantur. »

    C'est-à-dire, suivant M. Artaud (3) :

   « Les funérailles, relativement à la civilisation des Gau-
« lois, sont magnifiques et somptueuses. Tout ce que le
« défunt a chéri pendant sa vie, on le brûle après sa mort,
« même les animaux : il y a peu de temps encore, pour lui ren-
ia dre des honneurs complets, on brûlait ensemble les esclaves et
« les clients qu'il avait aimés. »

   Avec un texte aussi formel, il n'est plus possible de dou-
ter que nos poypes funéraires ne soient des tombeaux gau-
lois, probablement antérieurs à la conquête qui les respecta :
quel est le peuple qui aurait touché aux morts ?
   On nous permettra maintenant d'émettre une hypothèse
sur Fétymologie du mot DOMBES, nom donné au pays qui
renferme le plus grand nombre de ces petits monuments
sépulcraux.
   Le mot poy, plus spécialement motte de terre, a pour ana-
logue dans la langue hongroise le mot Domb (4) qui, lui
aussi, veut dire la même chose.


    (2) Livre VI, § xix.
    (3) Bibl. Panckoucke, classiques latins, xe livraison.
    (4) Bullet. Dict. Celtique verbo Dun, tertre, élévation.