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400 CHRONIQUE LOCALE dent. La prochaine réunion n'aura pas lieu un 13. Le mal- heureux marchand de fruits n'était pas assuré. — Le 24 octobre, le train venant de Genève a déraillé et a sauté dans un pré en contrebas de la voie, vis-à -vis Tor- cieu, entre Saint-Rambert et Ambérieu. Les accidents qui ont suivi cette chute terrible, n'ont pas été en proportion de l'effroi des témoins de la scène et des voyageurs. Des vagons ont été écrasés, mais les pauvres voyageurs, heureusement, en ont été quittes pour des blessures. — Notre collaborateur, M. l'abbé James Condamin, a été nommé professeur de littérature étrangère à la ï'aculte catholique de Lyon. — On a découvert dernièrement à Cize des tombeaux qui ont été aussitôt visités par les savants les plus célèbres du département et des lieux circonvoisins. M. Guigue, une autorité, les a déclarés bourguignons ; M. Arène, non moins érudit et de plus journaliste, les affirme sarrasins : « Pas d'ex volo, dit-il ; pas de croix, pas de mé- dailles, donc mécréants! » Comme nous serions de l'avis de VAbeille, si on ne nous avait accusé de voir des Sarrasins partout, quand tant d'autres n'en voient nulle part ! Maho- métans ou ariens, que sont-ils ? Heureux le savant qui dé- couvrira le mystère et dira : Voilà ! — Le mardi 30 octobre, le premier coup de pioche était donné à l'Alcazar, le célèbre établissement des cirques, des concerts, des luttes incomparables de Rossignol-Rollin et aussi des bals masqués. Il sera renversé, mais, hélas ! les danses n'y perdront rien et la morale n'y gagnera pas grand'- chose. Le même jour, des salves d'artillerie annonçaient aux heu- reux Viennois que les épreuves de leur pont avaient parfai- tement réussi et qu'ils pourraient désormais aller à pied à Sainte-Colombe. Nous nous unissons à la joie de nos voisins. Il y a comme cela, dans la vie des peuples, des moments de profond bonheur qui laissent de longs et ineffaçables souve- nirs. Nous nous nous empressons d'enregistrer celui-ci dans l'histoire ! ! A. V. —-~