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                   LA PLACE SAINT-CLAIR                 119

de son savoir-faire miraculeux . Voici ce que dit l'Alma-
nach de Lyon de 1750 : « Ancienne recluserie d'hommes,
« convertie en chapelle, située au-dessous du boulevard.
« Elle était autrefois très-fréquentée, surtout le jour de
« saint Clair, qui y était invoqué pour la vue et les
« maux des yeux. Elle n'est ouverte que quelques jours
« de l'année. »
    Dans la Vie dessaints, par l'abbéD.. (12 volumes, 1835)
 je trouve quatre saints de ce nom : 1° Saint Clair, né à
 Vienne en Dauphiné, perdit son père de bonne heure ; sa
 mère le mit dans le monastère de Saint-Ferréol et se re-
 tira dans celui de Sainte-Blandine. Le jeune moine acquit
 une grande réputation de sainteté, mourut vers l'an 660
.et fut enterré dans l'église de Sainte-Blandine.
  2° Saint Clair de Nantes, suivant l'opinion la plus pro-
bable, vint dans les Gaules vers l'an 280, et il fut envoyé
de Rome par le pape. On croit qu'il est le même que saint
Clair d'Aquitaine, qui de cette province pénétra dans la
Bretagne, en 878. Ses reliques furent transportées à l'ab-
baye de Saint-Aubin d'Angers.
  3° Saint Clair, natif de Rochester en Angleterre, fut
ordonné prêtre et passa dans les Gaules. Il y mourut
martyr delà chasteté, ayant été massacré par deux as-
sassins qu'envoya une femme qui n'avait pu le faire con-
sentir à sa passion. On met la mort de ce chaste person-
nage en l'an 894, et l'abbaye de Saint-Victor, à Paris,
célèbre sa fête le 18 juillet.
   4° Saint Clair, reclus de l'abbaye de Selingenstadt,
dans l'ancien archevêché de Mayence, se retira dans un
lieu solitaire. Pendant trente ans il se livra à la con-
templation et mourut le 14 février 1843.