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114                 LE PONT DE LA BOUCLE

    A bout de ressources, la Compagnie adressa, le 1 5 avril
 1876, à MM. les membres du Conseil municipal, un
 exposé de sa situation financière, dans l'espoir que la ville
 achèterait ce pont, qu'elle ne paierait que ce qu'il vaut
dans l'état où il se trouve présentement. La concession
ne prenant fin qu'en 1892, la ville pourrait, pour ne pas
changer son budget, payer par annuité une somme dé-
terminée, 10,000 francs pat exemple, ce qui porterait le
capital à 115,000 francs, soit une perte réelle de 75,000
francs pour la Compagnie.
   Dans le cas où la ville de Xyon refuserait à accéder à
la demande de la Compagnie du pont de la Boucle, celle-
ci réclamerait une subvention raisonnable qui permette
de remettre le pont en état le plus promptement possible,
sur un plan adopté, ou, à défaut de subvention, lui ac-
corder l'autorisation d'élever le péage à 05 centimes par
personne, et une prolongation de concession de 15 ans.
   Le 19 avril, M. le Préfet remit l'affaire entre les
mains du Conseil municipal, pour l'examiner, mais sans
faire de propositions.
   Le 8 juin, les membres du Conseil d'administration de la
Compagnie de la passerelle, adressèrent à MM. les Con-
seillers municipaux une note explicative, indispensable,
disaient-ils, pour les éclairer sur la situation,
   En septembre, un deuxième dossier fut remis au Con-
seil municipal. Il contenait une pétition à M. le Pré-
sident de la République, à l'occasion de son passage à
Lyon, demandant également le rachat de la concession
par la ville.
   L'honorable M. Dubois, conseiller municipal, char-
gé d'examiner cette importante affaire, s'en acquitta
avec cette juste appréciation qui fait distinguer tous ses
rapports ; aussi n'avons-nous pas hésité à lui faire de