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                        BIBLIOGRAPHIE                      SI

billot ; rien que cela. Eh bien, le billot de M. de Richelieu
et les ordonnances de Louis XIV furent impuissants de-
vant la délicatesse du point d'honneur, le plaisir de
fronder et la bravoure des jeunes gens d'alors. On su-
bissait la peine ou l'on quittait laFrance, mais c'était tout.
Il est vrai que jamais l'amour de la patrie et la valeur
bouillante ne furent portés à un plus haut point que sous
le règne de Louis XIII et de son fils.
   Quand les Egyptiens eurent pris en mépris les armées
permanentes, qu"à force de sagesse ils en furent venus à
déplorer la rage des combats ; qu'on ne cultiva plus à
Memphis, à Thèbea et à Héliopolis que la littérature et
la musique, il vint un peuple, les Arabes, qui^cueillirent
l'Egypte comme une rose sans épines ; les sages devin-
rent esclaves, les philosophes tournèrent la roue des
moulins, toutes les richesses accumulées, depuis des
siècles, sur les bords du Nil, furent la proie des vain-
queurs, et le ministre d'un de ces nouveaux rois, Joseph,
le fils du patriarche Jacob, ne se gêna point,— oh ! mon
Dieu ! il n'avait pas à se gêner ! — ne se gêna point pour
prendre aux malheureux vaincus leurs terres, leurs biens
et leurs personnes en échange du blé qu'il leur livra
pour les empêcher de mourir de faim.
   Les Egyptiens furent bien obligés de se soumettre,
ils ne savaient ?plus manier le fer des combats.
   Avec quoi se défendrait un peuple d'innocents moutons,
doux, paisibles, amis de la paix ? Ils n'ont ni cornes, ni
griffes, ni dents pour se protéger ; ils doivent périr. C'est
 une dure loi, mais c'est la loi.
   La jeunesse française ne doit pas en venir là. Elle a
 dans ses veines l'énergie et la bravoure de ses pères ; elle
 doit aimer encore les jeux guerriers qui fortifient le corps,
 élèvent l'âme et maintiennent une nation. Oui, certes, ils