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               GITOYENS ET BOUBGEOIS HE LYON               17

milice urbaine (les pennonages), et des arquebusiers.
Les membres du Consulat n'avaient plus à agir par eux-
mêmes comme dans les premiers temps de la Commune ;
ils s'en tenaient à la direction, souvent fort délicate et
difficile.
   La réduction du corps consulaire à un prévôt des mar-
chands et quatre échevins (i 594} ,bienloin de porter atteinte
au principe delà rétribution, reconnu et sanctionné par
un long usage, lui apporta au contraire plus d'essor.
   La rétribution des cinq administrateurs devint plus
onéreuse que celle des douze. Il y eut cependant, à di-
verses reprises, des périodes fort courtes d'économie
pendant lesquelles on retranchait des menues dépenses
et des allocations minimes ; ces réactions d'ordre et de
réserve n'amenèrent pas de changement important dans les
habitudes somptueuses de l'institution municipale.Outre le
privilège très recherché de la noblesse héréditaire , le
corps consulaire recevait, avec l'indemnité en argent,
les robes de cérémonie, les bourses dejetons à ses armes,
les recueils d'armoiries , les portraits et une foule de
petits cadeaux en vins, confiseries et autres denrées. Ces
magistrats prenaient leur part aux magnifiques repas ser-
vis à l'Hôtel-de-ville en diverses circonstances. La caisse
municipale supportait les frais d'enterrement de ceux qui
décédaient en exercice, ainsi que les dépenses du baptême
des nouveau-nés des titulaires. Les mœurs de ce temps
comportaient ces abus invétérés aux quels de nos jours on
donnerait un nom plus sévère.
   En 1787 (période de comptabilité scrupuleuse), le Pré-
vôt des marchands recevait dix-sept mille livres tournois,
plus cinq mille livres comme commandant de la ville en
l'absence du gouverneur résidant à Paris; l'Echevin
gradué en droit touchait seize cents livres et chacun de