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186                   L'OCTROI DE LVON

 vée, la barrière se ferme , et le vérificateur , avant
de prendre son repos , relève sur des feuilles dis-
tinctes les opérations du jour, inscrites aux différents
registres; il établit ensuite son contrôle et en fait l'envoi
au bureau central, qui l'inscrit sur ses registres et le
 rapproche des bulletins de contrôle pour en vérifier
l'exactitude.
   Alors, le service de nuit commence pour le simple pré
posé.
   Celui que le sort a désigné pour prendre le premier la
faction, ceint un baudrier et un sabre, jette un manteau
 sur ses épaules, et, comme le ferait une sentinelle mili-
taire, se promène pour éviter le sommeil qu'augmente la
fatigue de la journée; il s'arrête parfois pour écouter si
quelque bruit inaccoutumé ne vient pas lui annoncer les
manœuvres des fraudeurs, ou la ronde des employés de
l'ambulance.
   Quand les heures de sa faction sont terminées, il va
réveiller son camarade qui dort sur un lit de camp , au
bureau, lui fait part des observations qu'il a pu faire, ou
 des ordres qu'il a reçus, puis prend sa place jusqu'au
 moment où il lui faudra quitter le sommeil, pour re-
 prendre de nouveau la faction.
   Ainsi, la vigilance est continuelle aux portes de la ville,
car, avec le jour, l'octroi n'a pas cessé sa surveillance ;
c'est un mouvement perpétuel de capitaines, de.lieute-
nants, de brigadiers et de sous-brigadiers qui font leurs
rondes et de préposés, qui vont d'un poste à l'autre, quit-
tant ou prenant la faction.
   Pour toutes ces rondes, pour tout ce mouvement de
jour ou de nuit, les 26 kilomètres du rayon de l'octroi
sont divisés en deux grandes lignes comprenant l'une la
 rive droite et l'autre la rive gauche des fleuves.