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352              L'EXPOSITION RÉTROSPECTIVE

 tique, mais il arriva même un jour qu'elle devint, en fait,
 celle de l'empire romain. Ainsi, en l'année 738 de Rome,
 qui correspond à l'an 16 avant Jésus-Christ, l'empe-
 reur Auguste vint s'établir à Lyon pendant près de trois
 années. Quel motif fit abandonner, si longtemps, à ce
prince, la ville de Rome ? Il serait trop long de l'expliquer
ici, et, d'ailleurs, les historiens sont loin d'être d'accord
 sur ce point. Mais on comprend aisément combien d'a-
vantages ce long séjour valut à notre ville. La nouvelle
cité eut, comme Rome, ses temples, ses théâtres et ses
arènes. Ses aqueducs égalèrent par leur majesté ceux de
la ville éternelle et ses palais virent naître les fils des
Césars. Auguste ne se borna pas à embellir notre ville ,
il donna son nom à la nouvelle colonie, qui s'appela dès
lors Augusta ; il la combla de faveurs dans l'ordre politi-
que ; il y établit enfin un atelier monétaire.
   Telle est l'origine du grand nombre de médailles de ce
prince, frappées à Lyon, et dont la plupart représentent,
au revers, l'image du célèbre autel d'Auguste. Après
lui, cet atelier monétaire subsista pendant tout le temps
de la domination romaine, et M. Récamier est parvenu,
à force d'études et d'observations, à définir, d'une ma-
nière très-précise, le caractère des médailles frappées à
Lyon sous les divers empereurs. Le résultat de ces ob-
servations forme l'objet d'un travail important et du
plus grand intérêt, que l'auteur se propose de publier
prochainement, et qui formera un chapitre encore inédit
de l'histoire de notre ville.

  III. LES ANTIQUES. — En sortant de l'exposition des
tableaux, le visiteur rencontre, dans le couloir du pre-
mier étage, deux statues antiques qui appellent juste-
ment son attention.