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ET LES BEAUX-ARTS A LYON 295 C'est d'abord un beau Paysage d'Hobbema , le rival de Ruysdaël, pour lequel la célébrité est venue tard , mais dont les œuvres sont recherchées aujourd'hui avec un engouement qui n'a d'égal que la rareté des tableaux de cet artiste. Moins fin, moins poétique que Ruysdaël,, Hobbema a peint toujours des sites riants et lumineux, et la toile que nous avons sous les yeux est un des bons tableaux du maître. La Danse villageoise est aussi une bonne page de Téniers ; on y retrouve le fini et les qua- lités de ses meilleurs tableaux ; aussi depuis longtemps a-t-elle été reproduite par la gravure. Pourtant Téniers est loin d'égaler Van-Ostade pour la richesse du coloris et la vigueur du dessin. Aussi à la Danse villageoise, faut-il préférer la Tabagie de ce dernier artiste, tableau exécuté avec une habileté de touche remarquable et une prodigieuse entente du clair obscur. Il y a aussi d'excel- lentes qualités dans le Combat de coqs d'Hondekoeter, que la nature de ses travaux fit surnommer le peintre des basses-cours, et qui a réussi, par la finesse et l'esprit de ses modestes compositions, à obtenir une juste célé- brité parmi les peintres d'animaux. Enfin , après un Paysage de Wouwermans, peintre facile, qui, tout en produisant un trop grand nombre de tableaux , parvint à rendre l'expression vive et animée de la nature, nous signalerons encore aux amateurs du fini et des travaux de patience, deux petits tableaux de Van-BIarenberghe, représentant, l'un, la Vue de Londres, et le second, la Vue du Pont-neuf, à Paris. Les trois plus grands peintres de l'école espagnole sont représentés à l'exposition rétrospective. De Velas- quez, dont les oeuvres font défaut dans notre Musée de peinture, et dont le Louvre ne possède qu'une tête d'enfant bien authentique et bien digne du maître, on a pu réunir