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52                      BIBLIOGRAPHIE

 sont nombreux plus que jamais ceux qui ressentent une
 secousse électrique quand les fleurets s'engagent, que les
 lames frémissent et que le fer brille, et s'allonge comme
 un éclair. Comme le cœur s'agite, comme le sang reflue
 rapidement quand TOUS plongez vos regards dans les y eux
 de votre adversaire et que votre main devine le mouve-
 ment delà sienne. Mais.dans ces luttes, le cœur ne s'aigrit
pas, l'œil ne devient point dur et, cruel. Le duel; ne naît
point de l'escrime ; l'un n'est' point la conséquence de
l'autre •••;.•' mais, nous rie répétons, si une loi devait: à
jamais faire tomber I'épéé de"la main dès Français, si tou-
te insulte devait se terminer < devant les tribunaux, avec
l'escorte obligée des'huissiers, des avoués et des avocats,
il faudrait faire le deuil de }a France ; u o u s H e serions
plus qu'un peuple bon à emmener en esclavage de l'autre
côté du Rhin et ce< ne serait pas les flûtes et les clairons de
nos sociétés de musique qui nous ramèneraient de la.
   Le livre intéressant que nous venons de lire : Le duel,
ses lois, ses règles, son histoire, blâme le duel en lui-même
mais ne le proscrit pas. Il déclare, et c'est notre avis,
qu'une loi draconienne rendrait le duel terrible, impi-
toyable et surtout sans garantie de moralité. Le duel de-
viendrait un assassinat plutôt qu'un combat, jusqu'au
jour, loin encore, ou la France efféminée a'aùrait plus ni
bravoure ni honneur;
   Aujourd'hui, le duel est rarement dangereux, mais il est
une garantie et un parte-respect dans nos mœurs. Régle-
mentez-le s'il le faut, mais gardez-vous de le proscrire,
de le frapper ; ce serait un malheur pour le pays.
   Après avoir développécette idéewec des raisons qu'on
ne peut contredire., M.' Vallée, tout en semant son livre
d'anédoctés'chaînantes, nous montre le duel plus rare,
plus innocent, plus inoffensif que jamais, en môme temps