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                 ET DE JEHAN DE VAUZEIXES                  29

                           AUTRE

               I. D. V. (lehan de Vauzellesï)
      Une en son per nette, cousine et soeur
      De tout hault bien, suyvant le chemin seur,
      Mérite los par l'esprit d'elle veu
      De tant de biens et de scavoir pourveu,
      Qu'on l'estimoit' (en Testât des bourgeoises)
    , Un parangon entre les Lyonnoises.
        Sa maladie onc ne la peut grever :
      Car on la veit si haultement resver
      En sainctz propos et tresplaisantz devis,
      Qu'en se mourant, comme les sainctz ravis,
      Feit telle fin, que malings souhaitterent
      Ainsi mourir, et les bons désirèrent
      Telle vertu et tel scavoir ensuyvre,
      Qui l'ame au ciel et son nom faict cy vivre.1
                          R. I. P. (Rèquiëscàt in pace.)

                             VI
   On trouve le sonnet suivant parmi les pièces grecques,
latines, italiennes ou françaises, composées à la louange de
Louise Labé et insérées dans les trois éditions des Œuvres
de cette femme célèbre qui parurent à Lyon, chez Jean de
Tournes, en 1555 et 1556. L'éditeur des mêmes Œuvres,
en 1824, M. Bréghot du Lut, l'attribue à Jehan de Vauzelles,
et peut-être avec raison, si l'on en juge non-seulement par
ces mots : D'immortel zèle, qui lui servent de signature,1 mais
encore par le style tout ascétique de la pièce et l'imitation
qu'elle contient des quatre premiers vers d'un sonnet de
Pétrarque, auteur dont on sait que le prieur de Montrottier
entendait et même 'écrivait parfaitement la langue.