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               LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ.                     347

 surer l'appui ou tout au moins la neutralité d'un puissant
 feudataire. Et ce qui le démontre, c'est l'intervention de
 l'archevêque Pierre de Savoie, ce sont les qualifications
 données à l'hommage promis par le comte de Forez (1),
 c'est enfin l'engagement pris par le comte de Savoie, de
 payer en retour au comte Jean une somme de vingt mille
livres tournois, et de salarier les gens du comte, quand
ils iraient à son secours. Il ne faut donc voir dans cet
acte qu'une de ces ventes de droit de suzeraineté qui
avaient lieu souvent au moyen-âge, en échange d'une
somme d'argent, ou à la charge d'une rente annuelle (2).
    Comment le dauphin du Viennois réussit-il à ramener
le comte de Forez dans son alliance ? Le comte de Savoie
négligea-l-il de payer les vingt mille livres promises?
C'est un point sur lequel les documents font défaut.
Quoiqu'il en soit, quelques mois plus tard, le 18 jan-
vier 1326 (nouveau style), le comte Jean renonçait à
l'alliance du comte de Savoie et signait avec le dauphin
Guigues VIII, un traité semblable au précédent, dans
lequel il reconnaissait tenir en fief de ce dernier les mê-
mes châteaux de Montrond,Chatelus, Fontanez, etc. (3).
    Ici encore la même obscurité règne sur la cause véri-
table de cet hommage. D'après un ancien mémoire rap-
porté par Valbonnais, ce droit de suzeraineté appartenait
aux Dauphins, du chef des anciens comtes d'Albon (4).
   (1) Feudura nobilc, conditionatum, modificatum cl oneratum conditio-
nibiis, modis, formis et oneribus infra scriptis.
   (2) Barginet. Histoire du gouvernement féodal, p . 143. — Brussel.
Usage général des fiefs, p , 44 et 53.
  (3) Inventaire des titres du comté de Forez, n° s 1027 et 1097. — Val-
bonnais. Histoire du Dauphiné, I . p . 289. II. p . 204.
  (4) Valbonnais. Hist, du Dauphiné II. p. 387.