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348          LE CHATEAU DE MONTROND EN FOREZ.

Mais les droits de ces derniers étaient sans doute
tombés en désuétude depuis longtemps, car le traité qui
intervint à cette occasion entre le dauphin et le comte de
Forez nous apprend que ce fut pour cimenter l'alliance
qui unissait le comte Jean au dauphin Guigues dont il
avait épousé lafille,Alix de Viennois (1296), qu'il con-
sentit à devenir le vassal de ce dernier et à lui soumettre
Montrond et ses autres terres, pour les tenir de lui en
fief et en arrière-fief. Au surplus, comme le comte de
Savoie, le dauphin Guigues s'engagea en retour à payer
au comte de Forez, la somme de vingt mille livres tour-
nois, ce qui semble bien indiquer que les droits du dau-
phin étaient loin d'être incontestables (1).
    De sa femme Isabelle de Blène ou de Blenost, dame
d'Usselles, Artaud eut quatre enfants :
    1° Jacques, dit Artaud, qui suit ;
    2° Alix, abbesse de Seauve-Bénite;
    3° Agnès;
    4° Églantine.
    Ces enfants étaient encore mineurs lors du décès d'Ar-
 taud II, qui arriva vers l'an 1328. Car nous voyons, le
 17 décembre de cette même année, sa veuve faire foi et
 hommage au comte de Forez pour le château de Mont-
 rond et ce qu'elle possédait à Essertines en Donzy, au
 nom et comme tutrice de ses enfants. Dix ans plus tard
 (1338), Isabelle renouvela encore le même hommage au
 nom de ses enfants (2).
    Artaud, troisième du nom, épousa en 1330, Margue-
  (1) Inventaire des titres de Forez, n° 912. — Valbonnais. Hisl. du Dau-
phiné. I. p. 258. II. p. 44». — Fiefs duForez, p . 52.
  (2) De la Mure. Hist. des dues de Bourbon. I. p. 365 et 399.