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282 L'OIUENT D'EUKOPE AU FUSAIN. on pourrait citer le guerrier de Marathon du temple de Thésée, et une fort curieuse statue en terre cachée der- rière une porte du Bas-Belvédère à Vienne en Autriche. Quant aux monuments du temps de Cimon et de Phi- dias, ils n'ont pas plus besoin d'être décrits que les mo- numents plus lourds, plus énergiques, plus maniérés de l'époque romaine. Beaucoup d'ornements étaient peints, surtout dans les parties élevées des temples, et, dans ces échantillons de polychromie, on retrouve encore les quatre époques que je signale : 1° un trait profond retenant la couleur à la manière des hyéroglyphes ; 2° la couleur appliquée à l'encaustique couvrant tout l'intérieur du dessin tracé ; 3° les ornements sculptés, puis peints, se détachant en relief sur les fonds unis ; 4° au temps des Romains, la sculpture sans peinture. Lorsqu'on a franchi la grande porte médiane des pro- pylées, on se trouve sur le plateau de l'Acropole, vaste terrain ellyptique dont le sol monte jusqu'au centre de l'ellypse, où se trouvent à droite le Parthénon, à gauche l'Erechtéion. Chaque voyageur a décrit l'impression immense pro- duite par ces deux temples ruinés, je ne veux donc pas revenir sur des sensations déjà banales; je dois pour- tant le déclarer : ce qu'on en a dit de plus fort et de plus invraisemblable m'a semblé parfaitement juste, et ces sentiments d'extase qui paraissent exagérés, je les ai éprouvés. L'espace compris entre les propylées et le Parthénon était garni de statues et d'autels votifs. Quelques socles restent encore debout, la plupart ont servi à plusieurs statues successivement; les inscriptions qui en font foi se trouvent ordinairement sur différentes faces : à chaque