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               L'ORIENT D'EUROPE AU FUSAIN.             283

changement, on faisait simplement tourner le monolythe
sur lui-même et la nouvelle légende venait prendre place
du côté des spectateurs. C'est ainsi que certains piédes-
taux après avoir porté des dieux grecs ou des héros pé-
lasgiques servirent de support à des personnages romains
d'autant plus honorés qu'ils étaient plus obscurs.
   Il y avait sur la droite deux petits temples, l'un dédié
à Minerve-Ergané, patronne des travailleurs, l'autre à
Diane Brauronia.
   On se demande ce que Diane venait faire par là, et, si
l'on admet cette déesse au point de vue romain comme
présidant uniquement à la chasse, on aura de la peine à
comprendre. Mais si l'on considère que la Diane des
Grecs s'appelait Bubastis, qu'ils avaient pris son culte de
Pepacht l'Egyptienne, symbole de la force qui crée et
dissout, — nous dirions la nature, — et si l'on réfléchit
que, dans la trinité memphitique, Pepacht ou Pacht unie
à Phtah, la sagesse divine, produit Imouthes, la plus
grande expression des connaissances humaines, on sai-
sira plus facilement les rapports que les premiers Athé-
niens issus d'Egyptiens, pouvaient trouver entre Neith,
leur Pallas, la sagesse enfin, et Pepacht, la force créa-
trice et dissolvante qui, dans les temps postérieurs, de-
vint prosaïquement la patronne des chasseurs.
   Et c'est ainsi que la plupart des dieux de la Grèce après
avoir été en Egypte des symboles et des mythes d'une
philosophie excessivement relevée et transcendante, de-
vinrent de simples préposés à telle ou telle fonction de la
nature, et, plus souvent, à telle ou telle action des
hommes.
   Le Parthénon est très-ruiné. Les colonnes du centre
sont renversées, les chrétiens , pour en faire une église,
les Turcs, pour en faire une mosquée, ont tour à tour