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L'ORIENT D'EUROPE AU FUSAIN (SUITE). Mardi 12 mai. Nous sommes revenus de notre première visite à l'Acropole fortement émus, intéressés, éblouis, mais dé- sorientés au possible, n'ayant pas compris grand'chose à ce chaos splendide. Comme les jeunes acteurs du théâtre antique, les rui- nes nous avaient parlé un langage superbe et émouvant, mais la traduction littérale nous manquait. Ce matin, de bonne heure, je gravis la colline sainte et, avant d'entrer dans la place, décidé à en découvrir tous les secrets, je fais le tour des murs en les examinant avec soin. Ce n'est pas très-commode; il faut aller par des pentes escarpées, s'accrocher aux rochers saillants pour ne pas rouler avec les débris de toutes sortes qui s'écoulent de la vieille enceinte sous forme de torrents de pierres. L'enseignement que l'on reçoit de cette excursion ^V