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208       L'ARGEIÉOLOGIE ET LA PRESSE LITTÉRAIRE.

de sans gêne déplacer une question, en jouant sur le
sens des mois.
    Ne'transportons point le débat sur un autre terrain,
s'il vous plaît. L'archéologie qui s'occupe de lois, de
mœurs et d'institutions, elle, a aussi sa place dans la
Revue du Lyonnais. C'est l'histoire de l'humanité et de
l'expérience des siècis. Et si, comme vous le dites, vous
vous préoccupez tant du progrès et de 1 avenir, l'étude
de celle science ne vous serait peut-être pas complète-
ment inutile, car elle vous apprendrait que le progrès
ne consiste parfois qu'à remettre en vigueur les institu-
 tions d'un autre âge et qu'il faut souvent aller demander
au passé les enseignements de l'avenir.
    Pourquoi donc tant de mépris pour l'archéologie?
La jeune presse littéraire ferait-elle donc si mal de se
munir de quelques notions de celte science ? Sa polé-
 mique n'y gagnerait-elle par souvent un peu plus d'au-
 torité? Et serions-nous exposés à rencontrer aussi fré-
 quemment dans les journaux de ces monstrueuses bévues
 qui nous font demander si l'écrivain n'a point voulu
 se moquer de ses lecteurs ?
    En voici un exemple encore récent auquel votre débat
 d'hier avec Lyon-Journal donne un intérêt tout nou-
 veau :
    On sait qu'aux premiers siècles de notre ère, le pois-
 son était l'emblème de Jésus-Christ, parce que le mot
 grec i^eu; (poisson) renferme les cinq lettres initiales
 d'une phrase qui signifie: Jésus-Christ fils de Dieu, Sau-
 veur (xptçToçfiêouwoç ;WT£?). Le nom et la figure du poisson
 devinrent ainsi un signe de ralliement pour les fidèles, à
 une époque où le christianisme naissant se cachait dans