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                LA GUERRE DES ARCHÉOLOGUES.                499

plaires. C'est une édition destinée aux amis et que l'auteur
ne veut pas livrer au grand jour de la publicité, non qu'il en
craigne la lumière, mais sa modestie est plus a son aise
dans ce pénombre discret. » [Sic.)


   A cette attaque inattendue, la Revue du Lyonnais ne
pouvait garder le silence. Le temps est passé où les
battus étaient contents. Nous écrivîmes au malin critique
la lettre suivante :

   « Lyon-Journal reconnaît l'hospitalité que mon impri-
merie lui offre en jetant des pierres dans mon jardin; le fait
est si commun, il est si bien admis qu'il ne serait pas relevé,
si les projectiles, qui tombent aussi dans la propriété de
M. Saint-01ive,ne profanaient en même temps une chose que
nous, sommes habitués à vénérer , l'histoire de notre cher
pays et particulièrement notre archéologie locale.
   « Trop d'inscriptions à la clef, vous écriez-vous à propos
de la Revue du Lyonnais, trop de tombes, trop de ruines,
trop de médailles, bibelots inutiles qu'on devrait balayer et
dont la perte ne nous coûterait pas un soupir. Que nous
importe a nous, espérance et orgueil du XIXe siècle, que les
Gaulois se soient frotté les lèvres d'ail ou les cheveujfde
beurre rance, parfums inconnus à Berle ou à Debroas ? Il faut
être de son temps; faites courir, jouez, passez la nuit au
Cercle ou au Café ou occupez-vous, comme le Lyon-Jour-
nal, d'observations, d'analyse, de psychologie, de morale,
de philosophie, de réalisme, mais, pour Dieu, ne bourrez
donc plus la Revue du Lyonnais de médailles vert-de-gri-
sées et autres choses que nous ne comprenons pas, vous
nous feriez mourir.
   « Aussi voyez ce qu'avant nous vous aviez fait de la litté-