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                  RESTITUTIONS ARTISTIQUES.              183

 ment comme étant Parisiens, lorsqu'il avance que ces
  planches faites d'après leurs dessins sont dues à plusieurs
 des « tailleurs d'histoires qui abondaient à Paris à la fin
 du xvr3 siècle. » Des assertions aussi formelles, des au-
 torités aussi graves ne pouvaient laisser aucun doute,
 aussi M. Didot a-t-il pu, dans son Catalogue aussi bien
 que dans son Essai, placer l'Å“uvre de Perrissin et Tor-
 forel au nombre des produits de l'art parisien.
    Il n'en est rien cependant et même il y a sept ans déjà
 que Perrissin nous a été rendu. M. Paul Allut, dans
 la nouvelle édition de VAccueil de Madame de la Guiche,
 publiée et annotée par lui (Lyon, N. Scheuring, 1861),
 ne jugea pas inutile de reproduire quelques documents
que j'avais recueillis aux Archives de Lyon et où il est
amplement fait mention de Perrissin. Depuis, M. Rolle,
archiviste de la ville, l'a également cité dans son inté-
ressant Inventaire des archives municipales ; mais ces
mentions, enfouies daas ces livres, avaient échappé aux
iconographes et je dois de nouveau insister sur cette
question.
    Jean, et non pas Jaques, Perrissin florissail à la fin du
xvic et au commencement du xvue siècle. C'était l'un des
artistes les plus estimés dans notre ville, et il dut à son
talent d'être fréquemment chargé d'exécuter et de diri-
ger les travaux d'art commandés par le Consulat. II cul-
tiva avec succès non-seulement la peinture, la gravure,
mais encore l'architecture. La réputation qu'il s'était
acquise dans les diverses branches des beaux-arts lui va-
lut d'être, à six reprises différentes, maître de métier de
la corporation des peintres, charge importante non-
seulement par son caractère honorifique, mais aussi par