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                            GALLIA AURIFERA.                                31

de chocs et de rencontres d'autres matières n'en ont souf-
fert qu'une plus grande division, mais ne diffèrent en rien
pour la pureté du métal. Tout au contraire, plus l'or est
divisé, plus il est pur, en sorte que lorsqu'il est a 14, 16,
20 carats dans sa mine, il est a 21, 22, et même 23 carats
réduit en paillettes.
   On sait que l'on désigne le titre ou le degré de pureté de
l'or par une quantité fictive que l'on nomme carat (î). L'or
pur est appelé or à 24 carats; s'il contient un douzième
d'alliage, il est à 22 carats ; s'il en contient le quart, il est à
18 carats. Les carats se divisent par 32e. Pline (2) parle d'un
or de la Gaule qui ne contenait qu'un trente-sixième d'ar-
gent. Cet or serait le plus pur qu'on eût jamais trouvé.
   Voici, pour la France, le titre de son or d'alluvion :
   Ariége, 22 carats. — Rhin, 21 carats. — Rhône, 20 ca-
rats. — Cèze, 18 carats.

                                     V.

                            LES ORPAILLEURS.


   ^exploitation de l'or dans les alluvions fluviales de la
France n'était pratiquée anciennement que par certaines
familles, qui faisaient souvent un mystère de leur métier
d'orpailleur. Ces familles exerçaient leur industrie telle que
leurs aïeux la leur avaient enseignée, et jamais le progrès

  (1) Carat ou karat, de l'arabe Iiira, poids, selon Napoléon Landais, du
grec y.spetTiov, petit poids,d'après Bescherelle, estimé environ 4 grains, soit
22 centigrammes.
   (2) Omni auro inest argentum, varia pondère, alibi dena, alibi nonà
alibi octavâ parte in uno tantum Galliœ métallo, quod vacant albicratense
tricesimà sextà portio invenitur, et ideo cœteris prœest, lib. XXXIII,
cap. xxu