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                          GALMA AUR1FERA.                   2b

aussi des paillettes d'or, a peu près de la même grandeur et
en aussi grand nombre.

   Ariége. — L'Ariége, dontrétymologie^wn'giera, répond
au mot aurifère, est une des principales rivières qui rou-
lent de l'or. On faisait tous les ans , dans la Garonne, à
quelques lieues de Toulouse, une petite récolte de paillettes
d'or; mais il y a lieu de croire que cet or provenait de
l'Ariége, qui elle-même reçoit ses paillettes de ruisseaux
supérieurs, savoir : le Feniès, le Benagues, le Grosmilly, le
Trebas et le Pailhes.
   L'origine des sables aurifères de l'Ariége et de la haute
Garonne se rapporte à la décomposition et h la désagrégation
des roches pyrifères dé la montagne. Les détritus qui en
proviennent se rencontrent principalement en tête des dépôts
diluviens de la plaine et des atterrissements d'alluvions mo-
dernes. Ces sables aurifères ont donné lieu a une exploita-
tion suivie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle et qui s'est perdue
entièrement de 1812 à 1815. Les orpailleurs de l'Ariége el
de la Garonne ont amassé, par campagne, jusqu'à 200 marcs
d'or a 22 karats ou de fin, qu'ils vendaient à la Monnaie de
Toulouse 72 livres l'once de paillettes. Le bureau de Pamiers,
de 1750 a 1760, a reçu environ 80 marcs d'or. Depuis la
découverte de l'Amérique, cette industrie n'a cessé de dé-
croître ; déjà vers la fin du XVe siècle, la Monnaie de Tou-
louse ne recevait plus que 50 kilog. d'or annuellement ; de
1758 a 1762, cette quantité baissa a 20 kilog. M. Pailhès (1)
dit que lorsqu'on creuse dans la haute ou basse ville de
Pamiers pour des puits ou des fondements, on lire des terres
remplies de paillettes d'or. Les plus grandes paillettes sont
de trois a quatre lignes de longueur et toujours plus longues

  (1) Annales des Mines, 1840, t. XVIII, p. 417.