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26 GALLIA AUR1FERA. que larges ; il y en a de si petites qu'elles sont imperceptibles. Le Salât, dont la source, comme celle de l'Arie'ge, est dans les Pyrénées, roule des paillettes d'or que les habitants de Saint-Girons ramassent pendant l'hiver. Réaumur cite encore le Doubs comme charriant des pail- lettes d'or, mais elles y sont assez rares. Elles lui viennent de la rivière Ledoux, qui traverse la Franche-Comté. Outre le Rhin et le Rhône, plusieurs rivières des Alpes roulent de l'or, telles que la Reuss, l'Aar et plusieurs autres aux cantons de Lucerne et de Soleure. Ausonne parle du Tarn comme roulant des sables d'or. D'autres auteurs ont cité le Lot et les Gaves du Béarn comme possédant la même richesse. III MINES D'OR DE LA FRANCE. II n'existe en France qu'un seul filon d'or, c'est celui de la Gardette (Isère). Il a 0,60 à 0,90 de puissance, il est de quartz, encaissé dans une montagne de gneiss élevée de 1,200 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'or y fut dé- couvert en 1700; 33 ans plus tard on commença des recher- ches qui Curent abandonnées presque aussitôt pour être reprises en 1765, puis en 1770. Enfin, en 1781, on y com- mença une exploitation qui dura sept ans et donna un pro- duit de la valeur de 7,662 livres tournois environ. De nou- veaux travaux y furent entrepris en 1838 et continués jusqu'en 1840 ; ils produisirent 8000 f. L'exploitation cessa tout a fait en 1841. On peut citer encore en France quelques filons où l'or est allié a divers autres métaux. (1) Mèm. de iAcud. royal, des sciences, 1718.