page suivante »
248 CHRONIQUE LOCALE. M. Gounod sur le seuil jde l'Hôtel-de-Lyon où il était descendu. La Fanfare lyonnaise, conduite par son excellent chef M. J. Luigini, était déjà groupée sur la place de la Bourse, pour donner une sérénade d'honneur à l'illustre auteur de Faust et de la Reine de Saba. Elle a admirablement rendu une des plus belles pages symphoniques de Meyerbeer, la Marche aux flambeaux , aux chauds applaudissements d'un public ravi d'une aussi bonne for- tune. J. L. CHRONIQUE LOCALE. Le bilan du mois est facile à faire. Les principaux sujets de préoccu- pation dans notre ville ont été : la Pologne, l'Amérique, l'Italie, la Chine les bals, l'arrivée de la jeune maréchale Canrobert, le procès à propos de VHistoire de Lyon, le spiritisme et les spirites, ces derniers au nombre de 40,000 à Lyon; conséquence, le redoublement d'aliénés dans les maisons de santé ; les premiers travaux pour la fontaine du cours Morand, l'achèvement du matériel du grand chemin de fer de la Croix-Rousse à Sathonay. l'exposition, une recrudescence dans les concerts : un jeune Lapret, M. Rudolphe et à nouveau les cotonniers : à l'Alcazar, à l'hôtel de Provence, au Cercle musical ; la sécheresse du mois de février, et enfin l'artiste à la mode, la fureur du jour, la jeune Foucart, première gymna- siarque du monde, qui s'enlève elle-même à bras tendu, voir le Salut public du 6 mars qui reproduit lui-même le Moniteur. — A propos de journaux, il est une fâcheuse singularité à signaler, c'esl que la bienveillance qui existait autrefois entre les divers membres de la presse lyonnaise a complètement disparu ; on se fait la guerre comme en Calabre. La Revue marque les coups, mais elle se gardera d'en faire part à ses lecteurs. — Rappel de quelques ouvrages à la mode : Atlas du département du Rhône, Histoire de la Papauté au XVe siècle, Recherches sur l'architecture à Lyon, Armoriai de Bresse, Histoire du Forez, Recherches sur Roanne et le Roannais, enfin : de l'Origine de la Signature et de son emploi au moyen âge et nombreuses brochures sur tous les sujets. — Notre Musée lapidaire vient de s'enrichir de la pierre funéraire trouvée à Genay par M. Guigue et qui depuis deux mois attire la curiosité des savants. La publication de la planche et l'explication qu'on, cherche à deviner à travers les lettres que le temps a cassées , ont retardé deux fois l'apparition de la Revue. L'article de M. Guigue, que nous ne pouvons plus attendre, ne paraîtra que dans le prochain numéro. A. V. Aimé Vingtrinier, directeur-gérant.