Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                       393
électriques. La matière est électrique, puisque les différents corps
sont positifs ou négatifs les uns par rapport aux autres. L'éther
est électrique, puisqu'il est répulsif pour lui-même et attractif
pour ce qui" n'est pas lui, pour la matière, et puisque, sous forme
de rayons lumineux, il affecte les corps d'une manière électrique
(expériences de M. Ed. Becquerel).
   S'il en est ainsi, chacun des deux agents est répulsif pour lui-
même, grâce à ses particules identiques ou intégrantes, attractif
pour lui-même, grâce à ses particules non identiques ou consti-
tuantes, et attractif pour les particules de l'autre agent.
   Se fondant sur ces prémisses, l'auteur définit ainsi la chaleur
et le froid :
   Là chaleur est généralement le mouvement électrique de ré-
pulsion propre des particules identiques des corps, aidé par le
mouvement électrique de répulsion ou par des particules iden-
tiques de l'éther interstitiel, lequel, doué d'une électricité con-
traire à celle des premières de ces particules, les entraine né-
cessairement avec lui dans son mouvement de répulsion. Elle
consiste simplement, d'autres fois, dans ce dernier mouvement
de l'éther, quand il entraîne des particules non identiques des
corps.
   Le froid est généralement le mouvement électrique de con-
traction opéré par les particules de l'éther sur les particules
corporelles. Il consiste, d'autres fois, en partie dans ce mouve-
ment et enpartie dans le mouvement électrique d'attraction ré-
ciproque ou d'affinité des particules corporelles non identiques.
   Après être entré dans les détails des sources de la chaleur et
du froid, l'auteur s'explique ainsi sur le compte de la lumière.
Cet agent est le résultat des mouvements vibraliles de l'éther,
lequel ne vibre que parce qu'il est répulsif pour lui-même, et
n'est répulsif pour lui-même que parce qu'il est électrique. La
lumière n'est donc, comme la chaleur et le froid, qu'un phéno-
mène électrique.
   M. Durand conclut, à la suite de ces théories, à l'unité des
forces physiques.
                                                     26