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POÉSIE. LE NID D'OISEAU (1). IDYLLE. , Rentrez vos têtes dans la mousse, Petits oiseaux, ne criez pas ; Je vois rôder le jeune mousse Qui grimpe à l'arbre mieux qu'aux mâts,. Le drôle, qui fait son dimanche, Par les bois s'en va dénicher. Votre mère est là sur la branche,'' Qui n'ose du nid s'approcher. Portant au bec une chenille, Elle accourait ; mais son instinct Lui dit de garder sa famille Du cruel chercheur de butin. Et la voila, par son ramage, S'efforçant de couvrir vos cris ; Puis se laissant choir du branchage, Pour tenter le mousse surpris. (1) Un tournoi littéraire avait été ouvert, cet hiver, à Lyon, avec l'intention d'y cou- ronner la meilleure pièce de vers inédite. Cent dix-sept poètes ayant répondu à l'appel, on a distribué, ces jours derniers, les récompenses. Nous nous empressons d'offrir à nos lecteurs une pièce qui, non seulement n'a eu ni prix ni mention, mais gui n'a pas même été distinguée. Voici, en revanche, les quatre derniers vers de la Ballade qui a eu l'heu- reuse chance d'obtenir le premier prixl nous en demandons humblement pardon aux poètes et à la poésie : Si la tempête, alors, fait rage conlre vous, Pour qu'un enfant pour vous prie alors sur la terre (Dieu toujours des enfants exauce la prière!) — Priez pour tous, enfants, mains jointes., à genoux ! Le reste à l'avenant, Il est vrai de dire que le second prix était encore inférieur. A. V. 17