Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
186                 AUTEL D'AUGUSTE A LYON.

   Le lieu où ce monument a été élevé, était donc celui
nommé, a l'époque romaine, du nom de Condat ou confluent,
or, il est à considérer que ce bloc, d'un volume ordinaire,
n'a pas été trouvé employé dans une maçonnerie, mais qu'il
gisait au milieu de débris de mosaïque dont il avait été en-
touré lors de son érection, on ne peut donc ; as supposer
qu'il a été apporté, au contraire, il y a tout lieu de croire
qu'il a été trouvé au lieu même où il avait été placé.
   Les inscriptions ad confluenlem, ad confluentes (1), inler
confluentes (2), ne veulent et ne peuvent donc pas désigner
d'autre lieu que celui ainsi nommé dans l'inscription que
nous venons de citer, et où précisément nous avons fait nos
dernières découvertes : les anciens donnant le nom de
Condat ou confluent à l'ensemble de tous les points de jonc-
tion de nos deux fleuves à partir du premier, existant alors,
comme nous venons de le répéter, au lieu où est aujour-
d'hui la place des Terreaux.
   Après avoir réuni toutes ces preuves en faveur de la vérité,
nous allons examiner le témoignage des historiens et signa-
ler les erreurs qui peuvent exister dans leurs écrits.
   Grégoire de Tours, sur l'assertion duquel se sont appuyés
tous ceux qui ont cru que l'autel d'Auguste était a Ainay où
l'on n'a jamais trouvé un seul monument relatif a ce culte,
nous dit, en parlant de la sépulture des chrétiens qui avaient
souffert le martyre à Lyon, sous Marc-Aurèle : Locus autem
Me quo passi sunt Athanaco vocatur, idcoque etipsi martyres
a quibusdam vocantur Athanacenses (3).
   Il est évident, ou que Grégoire de Tours a commis une


  (i) Artaud, Discours sur les médailles d'Auguste et de Tibère, notes,
page 14.
  (2) M. de Boissieu, pages 95-114, et Artaud, mêmes notes, page 38.
  (3) De gloria Martyrum, c. XXIX, p, 180.