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290 INCURSIONS DES ROUTIERS. régler les conditions de remboursement et d'autres relatives aux otages que le consulat, pour obliger le Chapitre, avait consenti à donner pour garantir le payement des vingt mille florins qui restaient à payer. Je dois à l'obligeance de M. Gauthier, conservateur des.ar- chives du Rhône, la communication de la date de ce traité ; elle est ainsi conçue ; « Anno Domini -millesimo trecentesimo sexagesimo quinto, indictione tertia, pontificatus sanclissimi in Christo palris et domini nostri domini Vrbani, divina Providentiel, pape quinti, anno ipsius tertio, die ultima mensis augusli. » L'an 1365,1a troisième année du pontificat du pape Urbain V, et le dernier jour du mois d'août. A ce traité sont annexées plusieurs autres pièces dont mal- heureusement une grande partie des lettres est effacée ; M. Gauthier croit que l'une de ces pièces est une copie de quittance de Seguin de Badefol, datée de 1366. Une autre, datée du 3 décembre 1367, est une copie de quittance de Hugues de St-Amand, fondé de pouvoirs de Gontaud de Ba- lefold, père et héritier universel de Seguin de Badefol. Pour qu'on puisse juger des difficultés contre lesquelles on se heurte à chaque instant, lorsqu'on veut éclaircir cette histoire des Routiers, nous citerons un document contem- porain qui assigne la date de 1364 , à la mort de Seguin de Badefol ; il est inséré dans les Preuves de l'Histoire du comte d-Evreux (:() ; c'est un interrogatoire fait en 1378 par les commissaires du roi de France ù Jacques de Rue, cham- bellan du roi de Navarre ; il est dit, dans ce document, que Jacques de Rue déclara que Seguin de Badefol avait été em- poisonné par ordre du roi de Navarre « assez tôt après que (t) Preuves de l'Histoire du comte d'Evrcux, p. 76 et 95. — Généalogie des seigneurs de Badefol, par le père Anselme.