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388                 TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.



                    Séance du 3 mars 1863.

                 Présidence de M. Paul   SAUZET.



   M. le Président, au nom de la Compagnie,adresse des félicita-
tions à M. Martin-Daussigny qui vient d'être nommé correspon-
dant du Ministère de l'Instruction publique pour les travaux his-
toriques.
   M. Fournet rappelle que, à la séance du 5 avril 1859, il sou-
mettait à l'Académie un travail ayant pour but de démontrer que
le bleuissement du soleil et de la lune ne tient pas à des effets
 de contraste, si ce n'est dans quelques cas exceptionnels.
   Naturellement le professeur dut étendre ses observations aux
étoiles, et il y fut d'autant plus encouragé que M. Babinet admet
pour celles-ci, et notamment pour Sirius, l'effet de contraste qui
peut résulter, dans les rues de Paris, de l'éclairage au gaz.
   Le mois de février a fourni à l'observateur une précieuse oc-
casion de poursuivre ses études, à cause de la longue durée des
belles journées et des vapeurs qui remplissaient l'atmosphère.
Tous les jours, Sirius et les étoiles environnantes se montraient
bleus. On aurait pu objecter que le mode d'éclairage de Lyon
devait produire le même etfet que celui de Paris. Aussi, pour
répondre d'avance à cette objection, M. Fournet a-t-il eu soin
d'observer le phénomène, en se plaçant au fond de corridors
dont la disposition écartait toute idée de contraste. En outre, il
estsorti delà ville et a toujours retrouvé le bleuissement comme
dans l'intérieur de la cité.
   Une autre objection pourrait être déduite de la présence de la
lune pendantladuréedesobservations.Cependantlaluneétaitdéjà
couchée lorsque les premières remarques furent faites au sujet de
cebleuissement.En outre,par une note subséquente qui doit trou-
ver place ici, M. Fournet annonce avoir continué ses observations
jusqu'au 8 mars. Ce jour-là, au soir, un peu de pluie étant
tombée dans l'après-midi, le stratus nuageux présentait des