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 378                   CLAUDE DE SAINT-CEORGES.

 les Jésuites des trois maisons de Lyon, des ecclésiastiques des
 trois séminaires, d'une partie du bas-chœur de tous les Chapi-
 tres qu'on inviterait pour le chant, enfin de toutes les congré-
 gations affiliées a la Société de Jésus. A celte procession, se
joindraient celles des églises où la mission s'était faite. Le
jour choisi pour la clôture fut le mardi dans l'octave du Saint-
Sacrement (le 31 mai). Durant les jours qui restaient à courir,
on perfectionna l'autel qu'on avait di essé surla placedeBellecour
et on l'établit près des Tilleuls, vis-à-vis de la rue Sainf-Domi-
nique. Afin de proportionner l'autel à la grandeur démesurée
de la place (1), on lui donna quatre-vingt-dix pieds de largeur
dans le fond , et l'on y montait par vingt grandes marches
construites en demi-hexagone dont les trois côtés avaient
chacun quarante-cinq pieds de long. La neuvième marche était
assez large pour servir de repos. Toutes ces marches, avec la
plate-forme qui était au-dessus,pouvaient bien recevoir environ
quinze cents personnes; l'autel était terminé dans le fond
par quatre tentures de tapisseries, l'une sur l'autre, soutenues
par de grandes bigues presque à la hauteur des arbres. Au
haut de ces bigues, on avait jelé une grande tente pour ga-
rantir l'autel en cas de pluie...Le Père, qui avait eu la direc-
tion de cet ouvrage, fil construire une barricade qui renfer-
mait l'autel, laissant enlre deux un espace assez grand pour
contenir sept à huit mille personnes. L'entrée devait en être
gardée par les arquebusiers et par une compagnie du guet.
  Au jour fixé, le mardi 31 mai, les processions se mirent en
marche à une heure après midi, Le-Chapitre d'Ainay se joi-
gnit sur le quai des Célestins à celle des Jésuites, et ce fui le
P. Bontoux qui présida au défilé.


   ( ï j II n'y avait alors de bâtiments, ni à l'orient ni à l'occident de la
place, de sorle que, d'un côté, la vue s'étendait sur toute la colline de Four-
vière, et, de l'autre sur les montagnes du Dauphiné.