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260 INCURSIONS DES ROUTIERS. Toulousains ; il n'eut pas le temps de terminer celte guerre atroce qui avait commencé sous le règne de Philippe-Au- guste ; il mourut en 1226. Louis IX, dit saint Louis, de son propre mouvement, sans qu'aucune circonstance l'y obligeât, et par scrupule de dévotion, restitua aux Anglais des provinces entières, le Limousin, le Périgord, l'Agénois et une partie de la Sain- longe, à la charge d'en rendre hommage-lige aux rois de France (1259) ; le roi d'Angleterre conservait en outre le duché de Guyenne et se bornait à renoncer à s,es prétentions sur la Normandie, le Maine, l'Anjou, la Touraine et le Poitou, prétentions qu'il lui eût été impossible de soutenir par les armes. Il n'y eut pas de guerre entre la France et l'Angleterre, sous le règne de Philippe III dit le Hardi. Philippe-le-Bel s'empara d'une partie de la Guyenne sur les Anglais (1294) ; une trêve fut stipulée en 1298 ; un dou- ble mariage eut lieu entre Edouard, roi d'Angleterre, et Mar- guerite, sœur du roi de France et entre le fils d'Edouard et Isabelle, Bile de Philippe-le-Bel, qui en 1303 rendit aux Anglais ce qu'il leur avait enlevé en Guyenne. Il n'y eut pas de guerre entre la France et l'Angleterre sous les règnes de Louis X dit le Hutin et de Philippe V, dit le Long. Charles-le-Bel s'empara de plusieurs villes en Guyenne (1324) et les garda jusqu'à ce que le fils d'Edouard II vînt lui rendre l'hommage féodal pour ce duché (1325). Nous voici arrivés au règne funeste des Valois ; les vic- toires des Anglais à Crécy (1346) sous Phi!ippe-de-Valois, et à Poitiers (1356) sous le roi Jean qui futfait prisonnier, com- mencèrent la ruine de la France, épuisée par des guerres continuelles, guerres privées, guerre des croisades, guerre des Albigeois, guerre impolilique contre les communes fia-