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                      CLAUDE DE SAINT-GEORGES.                          369

la primalie de son Eglise s'était établie avec l'introduction du
christianisme dans les Gaules, qu'elle avait été consacrée par
les souverains pontifes et par de nombreux conciles ; que la
sentence du cardinal de Sainte-Croix et les bulles de' Calixte,
par le moyen desquelles l'archevêque de Rouen prétendait se
soustraire à la primatie de Lyon, étaient nulles et abusives;
le Roi en son Conseil, par arrêt du 12 mai 1702, maintint
l'Eglise de Rouen dans le droit de ne reconnaître d'autre su-
périeur immédiat que le Saint-Siège. Cet arrêt fut muni de
lettres-patentes en date du k août de la même année, et le
tout fut enregistré au Parlement, le 20 décembre suivant (1).
   Pendant ces démêlés, dont l'issue fut si triste pour notre
Eglise, qui avait pour légende sur son sceau : Prima Sedes
Galliarum. M. de Saint-Georges n'avait pas négligé l'admi-
nistration de son diocèse. En 1700, il avait publié des Avis
Synodaux et un nouveau Catéchisme (2), qui, en 1767, fu
remplacé par celui de M. de Montazet. Il avait composé, sui-
vant les vues d'Agobard, un Bréviaire qui est resté inédit (3).
  Le dimanche, 10 avril 1701, le duc de Bourgogne et le
duc de Rerry, qui la veille avaient fait leur entrée solennelle
à Lyon (4), vinrent entendre la messe dans la cathédrale.

   (1) Voyez l'abbé du Temps, IV, 385, d'Héricourt, Loix eccl., p. 42, le
Catal. Coste , n. 1589 et suiv., la lettre de M. Uorel de Voleine, insérée
dans le tome 26, p. 161 de la Revue du Lyonnais (nouvelle série).
   (2) Les avis synodaux ont été imprimés sous ce litre : Ordonnance de
Mgr l'archevêque de Lyon pour le règlement de son diocèse. Lyon, Ant.
Juttieront 1701, in-8. —,En tête du Catéchisme, est un mandement daté
du 4 déc. 1700, lequel est suivi d'une Instruction adressée aux curés et
aux,vicaires du diocèse sur ce Catéchisme.
   (3) Voyez Colonia, Hist. UH., t. 2, p.
   (4) Les deux princes, pendant leur séjour à Lyon, du 9 au 13 avril, oc-
cupèrent le palais où le Roi avait ordonné qu'on les logeât, où il avait au-
trefois logé lui-même, et madame la duchesse de Bourgogne après lui.
C'était la maison de M. deMascrani, qu'on appelait la Maison Rouge, et qui